• AU TOP DE LA MODE •
Au milieu des années 80, la naissance de Canal + en France comme celle de la vidéo privée partout dans le monde, révolutionne le Tout Paris de la Mode qui cherche, de toute urgence, des savoir-faire nouveaux pour lui fabriquer des films lui permettant de rester compétitifs.
En quelques semaines, la cinquantaine de techniciens, réalisateurs ou journalistes parisiens qui ont la chance de pouvoir saisir cette opportunité deviennent les pionniers d'un outil auquel peu de gens croient alors, la vidéo privée.
Eric Le Seney en fait partie et, sans être tout à fait convaincu qu'il en fera son métier, se lance dans cette aventure extraordinaire qui va l'emmener en voyage partout dans le monde et lui permettra de vivre, à Paris, des évènements exceptionnels, à la hauteur de l'extravagance des nouvelles années folles.
Repéré par Olivier Massard, le patron charismatique de la Mode en Images qui règne sur tout l'événementiel parisien et tout ce qui touche à la Mode et au Luxe dans la capitale, Eric Le Seney met en images de nombreux défilés Haute Couture pour Chanel, Paco Rabanne, Karl Lagerfeld, Emmanuel Ungaro, Hanaé Mori, Valentino, Jean-Louis Scherrer et Nina Ricci pour laquelle il réalise aussi un spot publicitaire. À l'arrivée des shows internationaux, il est le réalisateur des films d'un évènement Woolmark à New-York et des vidéos du Festival International de la Mode qui illumine le Trocadéro en faisant défiler 350 top-models devant 350 000 spectateurs réunis au pied de la Tour Eiffel.
Il devient plus tard le réalisateur de plusieurs films pour la Maison Rochas dont un spot publicitaire pour le parfum Femme. Il travaille aussi pour la Maison Carven qui lui confie la réalisation du défilé qui signe son retour sur les podiums après une longue absence. Enfin, après l'avoir délaissée pour d'autres aventures, il reviendra encore une fois à la Mode pour réaliser le défilé, dans le cadre mythique du Studio Harcourt, du jeune talent Oliver Swan dont la mariée est Sarah Marshall, la petite fille de Michèle Morgan.
MODE IN FRENCH
OLIVER SWAN
INÈS CHEZ CHANEL
FESTIVAL
" Who was the wonderful witcher behind the camera ?"
Son intervention sur le Show d'ouverture de la Semaine de la Mode de Hong-Kong en 1988, mis en scène par la Mode en Images d'Olivier Massard et commandité par le HKTDC (Hong-Kong Trade Developpement Council), reste l'un des moments-clés de la carrière d'Eric Le Seney. La mode représente alors 20% du commerce extérieur de Hong-Kong et ce rendez-vous est un événement très attendu qui était traditionnellment confié à un producteur anglais et c'est la première fois qu'une équipe française décroche ce contrat.
Lors d'un premier voyage à Hong-Kong qui est encore sous gouvernement anglais, Eric Le Seney dirige des tournages dans des sites symboliques de la ville comme le Victoria Peak, le Ferry, la China Bank, le Park ou le Jumbo, le bateau flottant le plus connu des touristes... en racontant l'histoire d'une petite fille chinoise (l'actrice était une star à Hong-Kong) qui regarde passer un top-model, incarné par Patrizia Pilotti, l'une des plus belles femmes du monde, et rêve de vivre, un jour, sa vie exceptionnelle.
Après le tournage, Eric Le Seney réalise le montage de neuf films courts ( regroupés, ci-dessous, trois par trois), chacun destiné à servir d'introduction à neuf tableaux du show. À l'approche de la date de la Fashion Week, l'équipe de La Mode en Images prend l'avion pour Hong-Kong avec une douzaine de top-models, des techniciens, une styliste et son staff et Eric qui emmène les précieuses cassettes. Malgré le décalage horaire, dès son arrivée, commence un travail intense, en haut d'un échaffaudage surplombant le podium, avec, d'un côté, les techniciens chinois, plus petits que lui... et de l'autre, d'immenses techniciens américains qui sortent tout juste de la tournée de Madonna. Il est le seul français de ce côté des coulisses, tous les autres étant, logiquement, dans les backstages, à l'autre bout d'une immense salle. Après trois jours de répétitions, arrive, un soir, la répétition en costumes avec le calage des projections des films entre les tableaux et de la réalisation en direct de projections d'images tournées par deux caméras situées en contrebas.
HONG KONG FASHION SHOW - 1
HONG KONG FASHION SHOW - 2
HONG KONG FASHION SHOW - 3
Eric utilise un effet de réverbération et de boucle visuelle entre la régie et les écrans pour créer l'illusion d'un podium infini se perdant à l'horizon au milieu duquel apparaissent les top-models, sortant d'un escalier comme par enchantement. Le jour J, il réalise trois fois le show. Un, le matin, pour les clients, le second l'après -midi, pour la presse et le dernier, le soir, pour la Jet Set internationale. Le show est en vrai succès et la fête qui l'a suivi était féérique et... arrosée ! Le lendemain matin, on glisse quelques journaux dans l'entrée de sa chambre d'hôtel. Tous font leur Une sur l événement et décrive le spectacle comme grandiose.
Dans un article, une journaliste écrit : "Who was the wonderful witcher behind the camera ?" (Qui était le merveilleux magicen derrière la caméra ?). C'est ce matin-là, avant d'aller à Granville Road acheter quelques fringues made in HK que Eric Le Seney a décidé de faire de ce job unique où l'adrénaline se marie souvent avec le stress, son métier !
• JOYAUX DU LUXE •
Pour ce film produit par Injam Productions, Eric Le Seney s'est installé pendant un mois dans les hôtels luxueux de la place Vendôme. Il voulait y habiter vraiment, palper la vie de cet endroit mythique, en connaitre les lumières, les rythmes et le filmer lui-même, seul avec sa caméra et son micro, en immersion totale en terre d'excellence. Dans le même esprit, comme il le fait pour presque tous ses films, il voulait monter Joyaux du Luxe lui-même pour mettre en osmose son rôle d'auteur, son sens du cadre, sa capacité d'interview et sa création de réalisateur. Voici le texte qui décrivait ses intentions pour convaincre les producteurs et les diffuseurs.
"Depuis deux siècles, les joailliers du quartier Vendôme offrent, au monde entier, une part de rêve scintillante et magique et, à leurs clients, l’assurance d’un achat émotionnel sans pareil et d’un investissement fiable et pérenne. Malgré la récente crise économique et l’émergence d’une concurrence nouvelle, ces grandes Maisons restent les leaders mondiaux de l’un des secteurs les plus rentables et les plus solides du Luxe international. Leurs atouts majeurs ? Une grande connaissance des matières et des marchés, un renom capable d’attirer une clientèle planétaire, une culture du métier engrangée au fil des générations par des acteurs passionnés, une créativité permanente et un savoir-faire artisanal hors pair. Pour comprendre les raisons de ce succès et de sa longévité, brosser le portrait d’une activité méconnue qui réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’international et identifier les enjeux actuels, ce documentaire plonge, à dimension humaine, au coeur de trois Maisons choisies pour leurs crédibilités et leurs complémentarités."
Chez Chaumet, la plus prestigieuse au plan historique, née avec Bonaparte et déjà célèbre sous Napoléon, pour découvrir comment cette Maison propose de remonter le temps, d’aujourd’hui au 18ème siècle, pour mieux s’imprégner de son univers, comment elle gère un patrimoine unique d’archives et de pièces rares, comment ses ateliers passent d’une collection à une autre, Chez Mellerio dits Meller, la plus ancienne entreprise de joaillerie au monde qui appartient à la même famille depuis 14 générations, pour découvrir les arcanes du métier avec la fabrication d’une bague Toi et Moi et d’une broche de Haute Joaillerie, montrer des archives inédites, des dessins et photos de pièces rares réalisées pour toutes les cours royales d’Europe et décoder les secrets des épées des académiciens André Frossard et François Cheng. Chez Lorenz Bäumer, la plus jeune Maison de Vendôme, pour découvrir comment elle joue la carte de la création libérée tout en s’appuyant sur les métiers traditionnels comme celui du diamantaire Eric Hammers, comment elle organise son espace en trois salons dédiés respectivement au jardinage, à l’architecture et à la poésie et comment elle anime son studio de création pour inventer un bijou par jour.
Ces trois adresses prestigieuses, trois cas de figure complémentaires d’une même profession, ouvrent leurs portes, leurs écrins, leurs archives, leurs studios ou leurs ateliers secrets pour dévoiler les règles et les missions de l’art joaillier. Si chaque maison a son esprit propre, son chemin et ses réponses spécifiques, toutes s’inscrivent dans le même mouvement, sur un même marché en pleine révolution, et préservent, chacune à leur manière, l’âme de la Haute Joaillerie. Ce documentaire retrouve la mémoire vivante de ces trois Maisons, dévoile des documents inédits, des techniques séculaires ou plus modernes, des joyaux uniques... De la matière brute au produit fini, en passant par le dessin et la création, la préparation d’orfèvrerie, le sertissage et le polissage final, la caméra suit la transformation des pierres précieuses en Joyaux du Luxe. En tournant les pages d’archives préservées et inédites, elle découvre les grands noms de l’Histoire qui sont venus choisir, dans le quartier Vendôme, les plus beaux bijoux sertis de diamants, de rubis, de saphirs ou d’émeraudes.
Ce documentaire ouvre les portes des studios de création, des ateliers et des décideurs des trois Maisons, plonge au coeur de leurs activités d’aujourd’hui en interpellant, au passage, les personnes rencontrées. Comment adaptent-elles les richesses du passé pour les décliner aujourd’hui ? Qui sont leurs clients ? Pourquoi et comment achètent-ils et quels sont les chiffres ? Pourquoi une telle fascination pour ces minéraux plus beaux que les autres ? Comment choisit-on les pierres ? Quelles sont les différentes étapes de la fabrication d’un bijou ? Quels sont les codes et les symboles d’un métier généralement et nécessairement protégé des micros et des caméras ?
LES DIADÈMES DE CHAUMET
MELLERIO DIT MELLER
• LOUIS VUITTON CHAMPS ÉlysÉes •
Pendant deux ans, l’angle de l’avenue Georges V et des Champs-Elysées s'est dissimulé derrière d’immenses malles arborant le monogramme fétiche de la Maison Louis Vuitton, ne laissant rien entrevoir du projet de deux stars de l’architecture : Eric Carlson et Peter Marino.
Le 9 octobre 2005, La Maison Louis Vuitton dévoile enfin, sur 1 800 m2, à la presse internationale et aux VIP son nouveau "vaisseau étendard" parisien. Ce jour-là, il a été envisagé de privatiser la plus belle avenue du monde pour faciliter la circulation d’un impressionant plateau de stars planétaire.
Ce documentaire qui n'a pas été produit pour Louis Vuitton mais avec ses équipes dirigeantes, dévoile les coulisses d'un succès annoncé. Pour cela, il entre dans les ateliers secrets, les studios de création de Marc Jacobs jusqu'alors interdits, filme les attachés de presse, les vendeurs, les marteaux piqueurs, les stars, la sécurité, les laveurs de carreaux et les décorateurs avec une seule envie, montrer que partout, dans l'ombre, chacun apporte sa part de savoir-faire pour réussir le nouveau départ du Luxe sur les Champs-Elysées. L'objectif était de faire de ce nouveau Magasin le troisième site parisien le plus visité après la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe ! Une création de LVMH, supervisée par Bernard Arnault en personne, avec laquelle il réaffirme, alors, les racines parisiennes du n° 1 mondial du Luxe.
Production Injam Production. Retrouvez le film en VOD sur Capuseen Louis Vuitton Champs-Elysées
• secrets de luxe •
Secrets de Luxe, coproduit par Prodexé et Injam Production, plonge au cœur des ateliers des stylos Montblanc, du malletier Vuitton et de la cristallerie de Baccarat pour aller, sur le fond, à la rencontre du savoir-faire des artisans d’art en s’appuyant, sur la forme, sur la découverte de lieux et d’objets mythiques. Au fil d’un voyage rythmé et esthétique, il veut passer le seuil des ateliers interdits du luxe pour aller à la rencontre d’artisans et de leurs créations, fruits d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération, découvrir les traditions, la philosophie, les outils hors d’âge et les tours de main magiques de ces artisans qui travaillent dans l’ombre, cherchant à chaque instant, à la manière des adeptes du zen, le geste juste, entrer dans ces lieux magiques, musées privés ou maison de famille, jusqu’alors réservés à quelques privilégiés, pour entendre, en compagnie de guides éclairés, descendant de la famille fondatrice et/ou historien spécialiste, les histoires et les secrets de fabrication de quelques objets du désir d’hier pour mieux comprendre ceux d’aujourd’hui, dévoiler le monde confidentiel des commandes spéciales qui confectionne sur mesure les plus extravagantes demandes : service en cristal pour le tsar Nicolas II, malle-bureau pour chef d’orchestre, sac pour chien… Ici, rien n’est impossible et l’artisan est roi. Il écoute, adapte, conçoit et réalise lui-même toutes les phases de fabrication dans la grande tradition du Luxe.
Pour chaque Maison, deux objets, l’un symbole du passé, l’autre emblématique du présent, sont mis en exergue et abordés sous deux angles complémentaires : l’aura, l’histoire, la tradition puis la création, les matières, l’ingéniosité artistique et technique. Ces objets servent aussi de sésames pour créer, avec les intervenants, des interviews intimistes, propices à la confidence.
Production Injam Production. Retrouvez le film en DVD et VOD sur Capuseen Secrets de Luxe
• LE VERRE DU TSAR •
Ce film est un remontage de la partie de Secrets de Luxe consacré au Verre du Tsar Nicolas II de Baccarat. Destiné à participer à la sélection du Festival International du Film sur l'Argile et le Verre qui s'est déroulé à Montpellier les 20 et 21 mars 2010, il a fait partie des 22 films retenus (13 pays représentés) sur les 160 proposés. "Le Verre du Tsar" a obtenu deux Prix, celui décerné par les collègiens et celui attribué par les lycéens.
"Depuis 240 ans, de générations en générations, Baccarat et ses maîtres verriers, installés dans une enceinte hors du temps, transmettent la flamme. La préservation du feu sacré a pris tous les détours, usé de toutes les ruses, pour continuer à vibrer pour offrir au monde des merveilles verrières comme le montre le Musée du Cristal, installé dans le château, face à la manufacture qui présente plus de 1000 pièces rares comme le service de Charles X ou celui du tsar Nicolas II qui comprenait, bien sûr, un verre à vodka dont le tsar de toutes les Russies serait venu, en personne, superviser la fabrication.
Dans ce film, sur la place des fours à pots, les maîtres verriers ont pour mission de refaire l’exacte réplique du verre à eau du tsar Nicolas II. D’un côté de la place, trois meilleurs ouvriers de France réalisent la partie la plus délicate, la jambe et le pied. De l’autre côté de la place, d’autres artisans préparent la paraison, la coupe du verre qui sera composée de deux cristaux superposés, un cristal clair venant s’insérer dans un cristal de couleur. Après le soufflé-tourné, la paraison du futur verre du tsar Nicolas II apparaît dans tout son volume. Reste à finir la jambe et à lui offrir un pied en respectant les règles de l’art et, surtout, les dimensions et les techniques utilisées à l’origine, à l’époque des fastes de la Russie impériale.
La phase la plus délicate du travail à chaud, c’est l’assemblage des deux parties du verre du tsar. La jambe et le pied se soudent à la paraison avant de quitter les fours pour rejoindre les tailleurs et les graveurs des ateliers à froid. Après la recuisson qui les a lentement refroidis, les verres du tsar Nicolas II sont arrivés dans les ateliers du travail à froid où ils retrouvent d’autres meilleurs ouvriers de France. Il va maintenant s’agir de ciseler très précisément les deux couches de cristal en taillant la couche colorée pour faire apparaître le cristal clair..."