Éric Le Seney raconte souvent ses histoires en sons et en images mais il est avant tout un auteur. Sa vraie vocation, c'est d'écrire et, sur tout son parcours, il a voulu trouver un chemin pour rester connecté à la littérature. Celle qui a bercé ses rêves de jeunesse, à une époque où la télévision n'existait pas et où le cinéma n'était autorisé qu'une fois par mois.
Ce n'est pas un hasard s'il débute comme journaliste de presse écrite en signant dans Ouest-France, Téléstar, Scope International ou L'Événement du Jeudi... C'est par ses articles qu'il se fait connaître, en particulier ceux qu'il rédige pour Presse Actualité, comme un dossier de 15 pages dédié à la naissance de Canal + sur lequel il travaille pendant six mois et qui sera repris, lors du lancement de la première chaîne privée en France, par Le Monde et beaucoup d'autres journaux. À l'époque, il est le seul à conclure que Canal + sera une réussite alors que toute la presse se méfie de cette nouvelle donne audiovisuelle et tire à boulets rouges sur l'entreprise confiée par François Mitterrand à son ami André Rousselet. (A lire également, le dossier consacré à L'information sportive à l'heure des Jeux Olympiques).
Suivront des centaines d'occasions de faire vivre sa plume et dans des circonstances les plus diverses. Tout ce qu'il fait, il le vend d'abord par écrit. Conseil en communication, storytelling, communiqués de presse, site internet de multinationale et même thèmes astraux (l'astrologie est son hobby) mais aussi nouvelles, scénarii de courts-métrages, poèmes, fables et roman... partout l'auteur est le même et trouve les mots justes pour séduire. Son inspiration ? La Vie. Celle qui se présente à lui et qu'il interprète en utilisant tout ce qu'il a retiré d'une multitude d'expériences glanées dans ses activités professionnelles ou au coeur d'une quête personnelle plus intime.
Éric Le Seney écrit, depuis 25 ans, tous les textes de présentation et les commentaires pour voix-off des films qu'il réalise. S'il passe aussi facilement de la voile sportive à la politique, de la mode au mécénat caritatif ou de l'artisanat aux courses automobiles, c'est qu'il aime se mettre au service de sujets, de parcours ou de destins méconnus en passant, à sa façon, au-delà des images d'Épinal pour donner à voir et à entendre des aspects méconnus qui peuvent faire évoluer les clichés.
Son credo, c'est l'humain qu'il rencontre en toutes circonstances et dans toute l'échelle sociale. Il est lauréat du Prix de poésie Olivier Basselin de l'Académie Normande des Arts, du Prix de poésie Ouest-France, de l’article du mois de Montagne Magazine et du Prix Printemps des poètes de TV 5 Monde. Dans son ysopet "Fables d'aujourd'hui" où se mêlent, à la manière d'Esope et de La Fontaine, philosophie et humour, il dépeint les travers de la gente humaine qu'il a si souvent croisée. Voici, ci-dessous, le texte de présentation et la vidéo "Naissance d'un livre" qui accompagnaient sa sortie.
• Fables d'aujourd'hui •
« J’ai voulu transmettre dans ces fables, en enrôlant une furieuse ribambelle d’animaux de tous poils et de toutes plumes, le meilleur de mon observation des travers et des prouesses de l’humain. Ces petits riens qui définissent tout des manques ou des gloires de notre genre que mon chemin de vie m’a amené à observer si souvent dans les regards des plus humbles comme dans les salons dorés des plus riches. Je me suis inspiré, pour écrire ces textes ciselés à la manière d’Esope revisité par Jean de La Fontaine, de tout ce que j’ai croisé de grains de folies, de mauvaises fois, de bassesses, de belles âmes et de grands airs au fil de 30 ans de rencontres dans tous les azimuts et toutes les sphères sociales. Ceci écrit et puisque l’on voudra sûrement savoir qui je cache derrière tel oiseau ou tel scorpion... juste un conseil que vous retrouverez en exergue du recueil... Ne chercher que soi-même dans le reflet des autres, c'est comme croire qu'en une fable, on ferait le tour des travers du monde. Si vous croisez parfois, au détour de ces rimes, une amie, un amant, une mémoire ou un miroir, c'est sans doute qu'elles ont été voyager au plus profond du coeur humain pour vous en ramener un fragment de vérité... »
Ne chercher que soi-même dans le reflet des autres, c'est comme croire qu'en une fable, on ferait le tour des travers du monde. Si vous croisez parfois, au détour de ces rimes, une amie, un amant, une mémoire ou un miroir, c'est sans doute qu'elles ont été voyager au plus profond du coeur humain pour vous en ramener un fragment de vérité.
Ne chercher que soi-même dans le reflet des autres,c'est comme croire qu'en une fable, on ferait le tour des travers du monde. Si vous croisez parfois, au détour de ces rimes, une amie, un amant, une mémoire ou un miroir, c'est sans doute qu'elles ont été voyager au plus profond du coeur humain pour vous en ramener un fragment de vérité.
Ce livre est en vente sur notre boutique en ligne.
"À L'ORIGINE DE CHAQUE FILM, IL Y A L'ÉCRITURE..."
"LES SONS ET LES IMAGES SE METTENT AU SERVICE
DE L'AUTEUR POUR CONCRÉTISER SON RÊVE"
• POÉSIE •
Concours de poésie
Printemps des poètes
Mars 2012
À l'occasion du Printemps des Poètes 2012, TV5 MONDE a organisé un concours international de poésie très particulier. Parrainé par Robin Rennucci, son objectif était, bien sûr, de célébrer la langue française. En voici le cahier des charges :
TV5MONDE organise sur Internet un concours de poésie ouvert à tous. Les amateurs de poésie peuvent participer en postant leurs poèmes sur son site. Vers, prose, rime féminine ou masculine, pauvre, suffisante ou riche, tout est permis ! Une seule consigne: pour concourir les poèmes doivent contenir les 10 mots de «La Semaine de la langue française» 2012 : âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe et transports.
Le poème TERPSICHORE de Eric Le Seney est arrivé 2ème de ce concours de poésie. Et le premier des auteurs de métropole puisque le gagnant vit en Chine, le troisième en Pologne, le quatrième au Portugal et le cinquième en Autriche !
TERPSICHORE
Prends les mots par le coeur et entre dans leurs rêves
Ils ont chacun la clé de l'énigme d'un songe
Qui tisse son fil le jour et prend la nuit pour trève
Parsemant le réel de merveilleux mensonges.
Comme des messagers blottis au firmament
Là où tout est possible et rien n'est important
Attendant patiemment d'être mis en mémoire
Les mots veulent au réveil te confier leur histoire.
T'inviter dans leur danse, frères d'âme, larmes soeurs,
Ecouter leurs musiques pour entendre autrement
Les rythmes de leurs rimes, les nuances de leurs couleurs
Et vibrer d'espérance au solstice de printemps.
Dans ce magma magique où chaque caractère
Cherche le bon tempo pour féconder la terre
Chaque ellipse, chaque syllabe a ses propres transports
Son penchant naturel à louer Terpsichore.
Prends les mots par le coeur puisqu'ils parlent à ton âme
Vibre de leurs mantras, épouse leurs pouvoirs
Ils sont fils d'énergie et père de mélodrames
Et il suffit d'un seul pour briser le miroir.
A l'heure du choix des mots, ne prends jamais le moindre
Il faut tout oublier pour pouvoir les rejoindre.
Quand tu sauras capter vraiment ceux que tu aimes
Tu seras bienvenu(e) chez la muse des poèmes.
En 1983, ce poème "RÊVE DU PAYS HAGUARD" a valu à Eric Le Seney deux Prix de poésie. L'un organisé par Ouest France et l'autre par l'Académie Normande des lettres. qui lui a décerné le Prix Olivier Basselin dans le cadre du Concours Littéraire des Léopards de Normandie.
RÊVE DU PAYS HAGUARD
Des oriflammes flottent aux haubans de La Hague
Et du souffle tranquille de la brise marine
Renaissent en mille rêves les amours des salines
Qu’à travers la rocaille, un flot d’embruns élague.
La falaise a blanchi au fil du fil des âges
De drakkars en chimères, les sagas psalmodient
Encore ces vents de mer, devenus vents maudits
Que solfègent les genêts comme autant de voyages.
Les sentes de douaniers restent seules survivantes
Sillonnant le rocher de leurs algues mouvantes.
Au loin, la ville s’éveille et ses vapeurs décantent
Brumes de l’illusion et nuages d’épouvante.
La nature a perdu entre Eden et Flamanville
Le frêle de sa corolle, le droit à la parole,
La liberté d’exil, le droit d’être symbole.
La gangrène vampire le nord de ma presqu’île.
Nul ne saura jamais s’il sommeille ou s’il dort
Entre boîtes de conserves et bouchots de moules vides
Soldat du prince Arthur aux tempes flétries de rides,
Le dernier des vikings gît sur le sable mort.